Fin de l'année, début des au revoir

Publié le par Florentine

L’année s’est terminée mercredi avec mon dernier partiel, le plus difficile. 

Dans l’amphi, on était tous soulagés d’avoir enfin fini cette année, qui a été plus difficile que la précédente, mais aussi un peu triste: avec les vacances, les étudiants qui ne sont pas de Lyon vont ou sont déjà rentrés chez eux, et une grande partie d’entre nous part en mobilité à l’étranger l’année prochaine. Cela veut dire qu’avec certains copains, on se voyait mercredi pour la dernière fois. C’était tellement étrange... Même si on était pas des amis très proches, on avait l’habitude de se dire bonjour, de se croiser dans les couloir, de se faire coucou dans les amphi…

Pour fêter la fin des partiels et de l’année, on a organisé une petite soirée sur les berges du Rhône. Il faisait tellement froid, et on était tous tellement fatigué par ses deux derniers mois intenses qu’on n’est pas resté, surtout qu’une partie d’entre nous rentrait directement dans sa ville le lendemain matin. Du coup, on s’est quitté en vitesse.

 C’est à ce moment là que j’ai réalisé un truc : tous mes amis de fac, je les rencontré cette deuxième année de licence. L’année dernière, on ne connaissait pas.

En première année, quand on ne connait personne, il est assez difficile de s’intégrer ou de se faire des amis : on est très nombreux (plus de 500 en science po), les amphi sont immenses donc on n’est jamais assis-e à côté des mêmes étudiants, on n’est jamais avec les mêmes personnes dans les différents TD… Et une grande partie des étudiants ne voulait pas continuer à faire des études en science politique. C’est difficile de se lier réellement d’amitié avec quelqu’un. Moi j’étais avec une amie de lycée que je connaissais depuis 3 ans, mais je pense effectivement qu’au début, s’intégrer, se recréer un cercle d’amis ne doit pas être évident !


D’ailleurs, c’est la deuxième année que j’ai vraiment rencontré des gens qui sont aujourd’hui des amis très proches. Déjà parce qu’on est nettement moins nombreux : plus que 271. Du coup, on retrouce ceux de la première année, on croise plus facilement les mêmes personnes, on se retrouve dans les mêmes amphi, les mêmes TD… On ne se lie réellement d’amitié qu’en deuxième année.

Et c’est ça qui va être le plus cruel lors de mon départ : tous ces amis, que je ne connais réellement que depuis un an, avec qui j’ai tissé des liens étroits, je les quitte déjà. Ou plutôt, on se quitte déjà, parce que notre groupe va être explosé aux quatre coins du monde : un au Canada, une au Liban, une en Colombie, en Espagne, moi et d’autres en Allemagne mais pas dans les mêmes villes…

On sait tous qu’on va vivre quelque chose de magnifique une fois sur place, mais le départ va être très difficile.

 

J’en ai déjà eu un aperçu vendredi soir. Une de mes très bonne amie, qui est Franco-Péruvienne, a organisé un petit repas d’au revoir dans sa colloc’ : dès le lendemain, elle partait à Strasbourg avant de se rendre à Paris pour prendre un avion direction… Lima. Elle ne reviendra pas avant la rentrée de Septembre, et nous serons déjà tous partis. Je ne la reverrai pas en vrai avant un long moment, puisque je sais qu’elle ne sera pas sur Lyon à Noël lorsque moi je reviendrai. On s’est quittée à une station de métro, en se prenant dans les bras. Elle m’a souhaité tout le bonheur du monde, en me réjouissant pour moi de mon départ, de la nouvelle vie qui m’attendait. Ca m’a achevé. J’étais en larmes tellement elle allait me manquer !

 

Ces moments difficiles de séparation, je vais encore en vivre, ou plutôt en subir d’autres, mais si on essaye de me rassurer en me disant qu’on pourra s’écrire, skypper… Mais voir une personne à travers une lettre ou une webcam n’a évidemment rien à voir avec le fait de la sentir là, proche de vous, de pouvoir la serrer dans vos bras le matin pour lui dire bonjour, de se plaindre avec elle du boulot qu’on a, de se retrouvé à la Cafèt’ U le midi, de renter avec elle en tram le soir…


DSC_0174.JPG 

 Ce vendredi-là...

 

En soi, quitter ma famille va être difficile, mais je sais que je le reverrai à Noël, qu’elle viendra me voir à Hanovre etc… Mais quitter mes amis va être un calvaire ! 

 


 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article