Ma coloc
J’ai écrit plus tôt que j’avais quitté ma chambre en résidence étudiante, mais je n’ai pas dit où j’avais atterri ! Depuis Octobre donc, je vis en coloc avec 5 autres Allemands et Allemandes. Et une coloc’ à 6, ça bouge pas mal !
D’abord, il y a Martin, le plus « vieux » d’entre nous, calme et diplomate, trèèès (parfois même trop) bavard, et un peu feignasse.
Ensuite vient Rafi, le papa de la coloc, notre nounours, le plus cool de tous.
Et pour finir chez les garçons, Simon, le viril (et le grognasse), pour qui le concept même de diplomatie reste un mystère (ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes…), mais qui peu paradoxalement être très protecteur !
Chez les filles, il y a Sinje, notre marmotte (elle dort tout le temps et c’est une grosse feignante !! XD), la seule non-étudiante, et Frauke, l’assidue aussi bien à la fac que dans la coloc, pour les tâches ménagères.
Être une grosse colocation, ça a parfois des mauvais côtés.
Les tâches-ménagères justement, LE point qui divise la coloc jusqu’aux disputes.
Comme nous sommes une grosse coloc, à laquelle il faut ajouter les amis et les copains, l’hygiène n’est pas forcément LA norme. Au grand regret de Frauke par exemple.
Pourtant, on a développé un système de partage des tâches ménagères qui pourrait super bien fonctionner…si on arrivait à le respecter !! XD
Le principe est simple. Sur un hexagone nous avons écris nos six prénoms. Sur des pinces à linge, nous avons écrit les différents trucs à faire (vaisselles, vider le lave-vaisselle, passer l’aspi, la serpillère, arroser les plantes, vider les poubelles etc.).
A chaque fois qu’on a fait sa tâche, on fait passer la pince à linge au suivant, comme ça, on tourne.
Voici à quoi il ressemble :
No comment sur le papier-peint
Mais le problème, c’est qu’il faut parfois attendre 2 semaines pour que la vaisselle soit faite, la poubelle déborde souvent parce qu’elle n’a pas été vidée, et l’aspirateur/serpillère prennent souvent des RTT.
Du coup, pour améliorer les choses (et surtout éviter de finir par nous taper dessus), on organise des WG-Treffen, des réunions de coloc, pour parler de ce qui va, de ce qui pourrait être modifié etc.
Là encore, l’effectivité des réunions dépend du bon vouloir de chacun, et de comment on parle des problèmes de la coloc.
Heureusement, on est pas encore à ça !!
Rafi a toujours des super idées, et aimerait qu’on fasse plein de chose ensemble. Simon, en bon râleur, n’en voit pas l’intérêt, et hausse souvent la voix, s’en prenant personnellement aux autres colocs, plutôt que d’user de diplomatie (« A quoi bon ?! Tant que je suis gentil, vous ne comprenez rien et ne changerez rien ! »). Généralement, il fini par pousser un gros coup de gueule et part chez sa copine en claquant la porte. Trois semaines plus tard, il revient, calmé, et tout rentre dans l’ordre.
Bon, il y a pas mal (même plus) de bon côtés à être dans une (grosse) coloc : pas de solitude, obliger de parler en allemand, partager des choses (même si on n’est pas toujours d’accord), aller en soirées ensembles, faire des barbec’, organiser des WG-Abende…
C’est aussi un bon moyen d’en savoir plus sur les Allemands, leur quotidien (qui paraît semblables au notre mais qui en fait comporte énormément de différences !), la culture… Être en colocation avec des Allemand, c’est finalement un bon moyen de découvrir, de comprendre et (d’essayer de) s’intégrer à la société allemande.